24 janvier 2007

Sarkozy et la sécu (suite)

Je m'étais interrogé en novembre dernier, ici même, sur les projets de Sarkozy concernant la Sécurité sociale après sa proposition sur la création d'une franchise...

Il a apporté des précisions sur cette question dans son interview au Monde du 22 janvier.

Deux propositions:

-réduire la dépense en faisant payer à tous les malades 100% de leur(s) première(s) dépense(s): "Il faut instaurer une franchise modeste par famille, et pas par individu, sur les premiers euros de dépenses annuelles en consultations médicales ou en examens biologiques".

-réduire les recettes en supprimant la taxation des heures supplémentaires ("Je propose donc que les entreprises ne payent pas de cotisations sur les heures supplémentaires").

Commentaire:
-la franchise par famille: outre le grand progrès social d'une pareille mesure, la repartition de la dépense au niveau de la famille va être complexe à mettre en oeuvre en raison des recompositions et décompositions des couples...
-la réduction des recettes provoquée par l'absence de cotisation sur les heures sup va être aggravée par le fait qu'en favorisant les heures sup au détriment des embauches, Sarkozy risque de freiner les embauches et donc de diminuer les recettes potentielles de la sécu liées à ces éventuelles embauches.

15 janvier 2007

Mac friendly ?

Le site entièrement dédié à la gloire de Nicolas Sarkozy (Sarkozy.fr) ne voulait pas s'ouvrir passé la page d'accueil...
Vérification faite, la page ne s'affichait pas sur mon Mac mais s'affichait sur un PC.

J'espère qu'il s'agit d'un problème temporaire et non d'une discrimination négative à l'égard des utilisateurs de Mac...

Temps partiel

Il faut saluer Nicolas Sarkozy. Sa fibre sociale notamment.

Défenseur de la valeur travail et partisan du contrat unique de travail, il nous donne en live sa vision de ce nouveau contrat:
le temps partiel pour lui et ses collaborateurs. Comme il nous l'a annoncé, le ministre de l'intérieur voyagera trois jours par semaines comme candidat (aux frais de qui ?). Pendant donc trois jours, il ne sera pas ministre.

Grâce à un tel exemple, tous les salariés de France vont pouvoir quitter leur employeur (tout en gardant le salaire) pour se livrer aux tâches qu'ils estiment indispensables pour la France ou eux-mêmes (quitte à prendre la voiture de service...).

Mieux encore, comme le montre Nicolas Sarkozy, ils vont pouvoir employer à domicile un salarié de l'entreprise. Le candidat UMP a en effet délégué son directeur de cabinet (celui du ministère) à son siège de campagne électorale...

Tous ceux qui s'ennuient au bureau, tous ceux qui veulent faire un petit boulot en plus en gardant le salaire de leur métier doivent donc voter Sarkozy, véritable défenseur du temps partiel payé comme un temps complet.

Saluons cette avancée sociale.

13 janvier 2007

Tsarko

12 janvier 2007

Merci Hollande

Je ne connais pas l'état des relations entre François Hollande et Ségolène Royal...mais on peut remercier le premier secrétaire du PS d'avoir un peu réveillé la campagne électorale en parlant politique, c'est à dire en évoquant la fiscalité (et donc la répartition des richesses, des fruits du travail et du capital...).

La droite a pu jouer à la droite, Copé a pu dire n'importe quoi sur les salaires des "classes moyennes". Bref, on est revenu aux fondamentaux du débat droite gauche.

Ségolène Royal a préféré continuer à entretenir le flou en affirmant qu'il n'y aurait "pas de fiscalité nouvelle qui décourage le travail" ni de hausse des prélèvements obligatoires, si elle est élue. Et d'ajouter: "Il faudra rééquilibrer la fiscalité, l'alléger sur le travail et peut-être la renforcer sur le capital si l'on veut résorber les déficits. Mais cela se fera sans augmentation des prélèvements obligatoires".

Plus inquiétant, elle ne semble pas encore avoir défini sa politique économique puisqu'elle a annoncé...qu'elle allait confier à des membres du PS (une commission ?, ça commence bien) une mission sur "les pistes envisageables" en matière d'utilisation des fonds publics et de réforme de la fiscalité...

A 3 mois des élections, il était temps.