15 janvier 2010

Peillon: un bon coup à revendiquer

Tout d'abord, il faut le dire haut et fort: Peillon a eu raison de planter l'émission d'Arlette Chabot sur l'identité nationale destinée à mettre en valeur le traître Eric Besson.

Alors pourquoi aurait-il tort ? Tout simplement parce qu'il n'ose pas aller au bout de sa logique.

Qu'aurait-il du faire ? Assumer son geste et sa volonté de planter l'émission et dire tout simplement: "oui, je savais comment se déroulerait cette émission infâme. Oui je savais qui était invité. Oui je savais de quoi ça parlait...et c'est justement pour dénoncer cela que j'ai fait semblant de jouer le jeu du gentil invité fier de passer à la télé...et que j'ai décidé au dernier moment en toute connaissance de cause de vous foutre dans la merde en cassant votre petit jeu hypocrite de mise en valeur d'un ministre et son thème répugnant".

Et ce n'est que comme ça que Peillon sera crédible. Sinon sur le fond, Peillon a eu raison puisque le plus ennuyé cela a été Besson qui avait tout bien préparé, y compris sa conclusion que devaient retenir les gentils téléspectateurs: je suis équilibré...Il nous l'a sortie d'ailleurs sa conclusion après le départ de Marine Le Pen: "je suis pour une politique équilibrée" nous a-t-il dit. Manque de pot, l'une de ses béquilles n'était pas venue...et il a moins bien réussi son coup que prévu.

Conclusion: Peillon ne peut capitaliser ce coup qu'en en revendiquant l'aspect "mauvais joueur, saboteur". Il doit défendre son "audace" politiquement en revendiquant son opération en attaquant les choix politiques de France 2. Et il faut désormais qu'à gauche, les politiques cessent d'avoir peur des grands médias en n'hésitant pas à les attaquer politiquement et idéologiquement.

Quant à Peillon, il n'est pas sûr qu'on le revoie de sitôt sur le service public. On se souvient que Dray avait été longtemps privé d'écrans pour avoir, lui aussi, en son temps, critiqué une chaîne de télé...sans que ses petits camarades le soutiennent...

Il est vrai que pour passer à la télé, certains sont prêts à tout.



06 janvier 2010

Identité nationale : le gentil, le méchant

L'un fait entrer des Afghans; l'autre en fait partir.
Situation idéale pour Nicolas Sarkozy qui peut jouer sur les deux tableaux en sortant alternativement son gentil et son méchant, comme dans tout bon polar de deuxième zone.

Le méchant, c'est bien sur Besson et sa figure de traître, chargé des basses oeuvres du régime. L'autre, le gentil, ex chouchou des Français.

Certains ont vu dans cette double action un couac gouvernemental...Que nenni !

En effet cette dualité ne fait que refléter le discours qu'a toujours tenu notre défenseur du Travail et de la Famille, Nicolas Sarkozy, avec ses tirades sur l'immigration choisie. Cette immigration choisie a toujours signifié: je fais venir qui je veux et je vire qui je n'ai pas fait venir. C'est exactement ce qui s'est passé avec les Afghans.

Coup double pour Sarkozy à trois mois des régionales. Le peuple de gauche ou centriste se sent rassuré par les actions de Kouchner et ceux qui pourraient être tentés de repartir vers le Front National sont séduits par l'opération Besson.

Seul hic dans cette habile manoeuvre, il n'est pas sur que les électeurs suivent Sarkozy dans cette douteuse dualité...

26 novembre 2009

Nicolas...est là

Après avoir dormi pendant plus de deux ans...ce blog va peut être repartir.
Je trouve amusant de voir le dernier message en ligne..."Nicolas nous voila"...en pleine (nouvelle) campagne sur l'Identité nationale, thème relancé par le fidèle arriviste Besson, qui avait d'abord pensé faire carrière via le PS.

19 mars 2007

Nicolas nous voila


Après avoir glorieusement mis en avant l'identité nationale menacée, selon lui, par des millions d'immigrés, Nicolas Sarkozy persiste et aggrave son cas.

Désormais, il met en avant la crise morale qui frapperait notre pays. "l'esprit de jouissance l'a emporté sur l'esprit de sacrifice. On a revendiqué plus qu'on a servi. On a voulu épargner l'effort ; on rencontre aujourd'hui le malheur. Non ce n'est pas (encore) du Sarkozy. C'est du Pétain de 1940.

Il ne s'agit pas ici de traiter Sarkozy de pétainiste ou de fasciste mais de démagogue. A force de remuer des idées nauséabondes, d'autres que lui pourraient s'en servir...

D'autres éléments -que nous avons déjà évoqués- s'ajoutent aux suspicions que l'on peut avoir à son égard dans ce domaine: son livre préfacé par le "post" ? fasciste Fini en Italie, son refus d'avoir une opinion -à plusieurs reprises- sur Pinochet, u son évocation du travail et du terroir.

A quand un procès, à Riom ?, contre Lionel Jospin pour avoir créé les 35 heures

09 mars 2007

Sarkozy à droite de Le Pen



Fort du soutien de Simone Veil, Sarkozy se lache. Menacé par Bayrou, il droitise de nouveau son discours. Sans y mettre les formes.

Après son 'Travail, famille, terroir" ("Vous aimez le travail bien fait, vous défendez l’idée du travail, moi aussi ! Vous défendez les valeurs de la famille, du travail, du terroir, moi aussi ! ») déclamé à Sancerre, sur France 2, il invente un ministère de l'identité française.

Ou s'arretera-t-il ?

06 mars 2007

Quand Bayrou cherchait le soutien de Barre


Après les propos de Raymond Barre sur la collaboration, Papon et les Juifs, il n'est pas sur que François Bayou rechercherait comme en 1999 le soutien de Raymond Barre.

On peut voir sur cette vidéo de 1999 la joie du candidat "centriste" lors de l'affichage du soutien de son collègue de l'udf Raymond Barre. Des images qu'on ne reverra pas souvent...

http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&from=fulltext&mc=RFA&num_notice=5&total_notices=31

06 février 2007

Propagande sur TF1

Le très libéral (au sens économique du terme) Institut Montaigne , cercle de réflexion réunissant universitaires et grands patrons, va proposer des "idées de réforme utiles" dans un programme télévisé court diffusé sur TF1 à 19h50 du 5 février au 9 mars.

On attend la réaction du PS (qui dort encore) et du CSA sur cette émission qui ne doit,bien sur, pas être comptée dans les temps de campagne...

Un PS peu déFrêchi

Le PS a fini par exclure de ses rangs le potentat de septimanie, Georges Frêche. Pourtant, ce dernier reste président de la région. Avec les voix de qui ? du PS (notamment).

Il faut dire que malgré son exclusion, Frêche semble avoir gardé la main sur sa fédération.

Voir sur ce sujet, le texte de Melenchon, qui nous montre les limites de la démocratie interne au PS.

C'est la faute à

Monsieur Sarkozy a été excellent face aux caméras de la star'ac politique de tf1. Tout semble simple, les problêmes n'existent pas et s'il y en a ils seront rapidement réglés par supersarko. Deux trois slogans, toujours les mêmes et la France fonctionne parfaitement...Bravo Sarkozy. Oubliées les cinq années de gouvernement...chapeau.

Derrière cette efficacité faite de sophismes (je ne garantis pas l'exactitude du terme), le Sarko dangereux apparaît rapidement: pas une réponse qui ne consiste à renvoyer les difficultés sur un groupe ou une catégorie de personnes.

C'est toujours "la faute à" une categorie de Français (en général en bas de l'échelle sociale...).

C'est toujours en montant ses interlocuteurs contre une catégorie de personnes que Sarkozy élude ou règle les questions économiques ou sociales.

Chez lui le communautarisme est plus qu'une politique, c'est une philosophie: diviser et opposer pour régner.